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"Un homme n'est jamais tout à fait mort tant qu'il y a quelqu'un pour prononcer son nom" Antoine de SAINT-EXUPÉRY
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Citations…

"Un homme n'est jamais tout à fait mort tant qu'il y a quelqu'un pour prononcer son nom"

Antoine de SAINT-EXUPÉRY

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Par Patrice LUCQUIAUD, le mardi 17 novembre 2009

Topographie

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I

TOPOGRAPHIE

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Taizé-Aizie, petite paroisse de l’archiprêtré de Ruffec, à la limite nord du diocèse d’Angoulême, possède aujourd’hui 560 habitants seulement, tous catholiques.

La plupart s’adonnent à l’agriculture et vivent du travail de leurs bras ou des petits revenus qu’ils ont su se créer lors de la mise en exploitation de la ligne ferrée Paris-Bordeaux. D’un caractère aimable, d’un commerce facile, ils jouissent en paix des biens que leur a départis la nature.

Cette paroisse, dont les limites se confondent avec celles de la commune de Taizé-Aizie, canton de Ruffec, mesure 1,481 hectares 75 ares (1) de superficie, répartis en prés, bois et terres cultivables. Elle est coupée du nord au sud par la ligne ferrée Paris-Bordeaux et par la route de Civray à Ruffec, et de l’ouest à l’est par le chemin de grande communication des Adjots à Moutardon.

Elle est arrosée du nord au sud par la Charente qui à cet endroit, se plaît à justifier le qualificatif de « molle Charente » et se livre sur son territoire à de nombreux méandres. A peine sortie du département de la Vienne, au pont de l’Isle, où se trouve la limite des deux départements, cette capricieuse rivière coule vers le midi dans une délicieuse vallée, fait marcher le moulin de l’Isle, laissant à sa droite les villages de l’Isle, Labbaye, les Melles, Bel-Air, Cheptier, Chauffour, Taizé; à sa gauche Peupastrop, Boistillet, le Chadeuil, le Bourgneuf. Après avoir reçu les eaux de la Lizonne venant de Moutardon et Bioussac, elle baigne le pied du village d’Aizie. Elle y rencontre le bief des anciennes forges d’Aizie, aujourd’hui remplacées par une minoterie. Elle subit là une déviation, et baignant presque l’église paroissiale, elle se dirige du levant au couchant pendant quelques centaines de métres, puis elle reprend son cours du nord au sud, ayant ainsi contourné le mamelon sur lequel est assis le bourg de Taizé à sa droite, et à sa gauche le monticule où est bâti Aizie. Elle baigne ensuite La Boissière, Lavaud et le moulin de la Riche; puis elle entre sur la commune de Condac pour alimenter les minoteries de Greigueil, Refousson et Condac. Tout le long de la rivière s’étend une prairie étroite et encaissée entre des coteaux plus ou moins boisés, qui donnent un aspect délicieux à cette petite vallée, encadrée par les routes sillonnant la paroisse.

Le Bourg, qui s’étend sur un mamelon incliné du nord au midi, possède une école communale laïque double. L’école des garçons, bâtie vers 1852-1853, et l’école des filles, bâtie en 1876-1877, portent le cachet des constructions antérieures à l’éclosion des palais scolaires, créés depuis le programme de 1880. Le groupe scolaire est un vaste parallélogramme percé de nombreuses fenêtres ouvrant au levant, sur la cour des écoliers.

Le presbytère actuel, avec ses dépendances, a été bâti en 1868 sur l’emplacement de l’ancien.

(1) – voir additifs de l’éditeur au chapitre XII.

L’église romane, style roman primitif, dédiée à Saint-Pierre-és-Liens, (2) n’a rien de remarquable. Bâtie non loin des bords de la Charente, elle a subi de nombreuses réparations partielles qui, sans en faire un chef d’oeuvre d’architecture, en ont fait du moins un sanctuaire propre pour la digne célébration des offices religieux. Un vieux cimetière l’entourait jadis; il vient d’être transformé en place publique, un nouveau ayant été ouvert en 1892, un peu plus loin, du côté du levant (a). Cette paroisse confine : du côté du nord aux communes de Voulême et Lizant (Vienne) ; du côté du levant à Moutardon et Bioussac; du côté du midi à Condac; enfin du côté du couchant à Ruffec et aux Adjots.

Ces limites lui furent assignées en 1790, lors de la création de la nouvelle division territoriale, décrétée par l’Assemblée nationale (b).

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(a) Dès l’année 1792, le besoin se faisait sentir d’agrandir le cimetière, le sacristain en fait la remarque à l’assemblée municipale le 6 mars 1792, le conseil en prend note, mais cette amélioration devait attendre exactement un siècle avant d’être réalisée.

(b) Par décret, le roi Louis XVI, le 6 mars 1790, nomma son amé et féal (3) comte de Broglie avec Sautereau et Chabrefy pour que (conformément aux décrets de l’Assemblée nationale, ils prennent sans délai toutes les mesures et toutes les dispositions nécessaires pour la formation et l’établissement du département de la Charente et des districts dépendant de ce même département…… fassent convoquer les assemblées pour les élections, etc..). Tous les pouvoirs leur furent donnés pour prendre au nom du Roi les décisions nécessaires pour le nouvel ordre de choses et pour décider provisoirement tous les points en litige.

(2) et (3) – voir additifs de l’éditeur au chapitre XII.

Suite de cet article : Notes Préliminaires